Traitement de la DMLA : Lucentis ou Avastin, la balle est dans le camp du ministère de la Santé

Le ministère de la Santé a annoncé hier, mardi 7 août, avoir engagé des discussions afin de trouver une solution dans la polémique qui oppose deux traitements contre la DMLA. La balle est donc dans le camp du gouvernement qui, pour faire simple, devra soit convaincre le laboratoire Roche de réaliser des études prouvant qu'Avastin peut être utilisé en ophtalmologie et demander une autorisation de mise sur le marché (AMM), soit convaincre Novartis de baisser fortement le prix du Lucentis. « Les discussions doivent se poursuivre afin de garantir que les patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l'âge soient assurés d'être soignés dans les meilleures conditions de sécurité et de prix », explique le communiqué. Reçue lundi 6 août par le directeur de cabinet de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et le Directeur général de la santé, la firme Novartis s'est quant à elle refusée à tout commentaire. Le ministère précise qu' « un essai est également en cours en France sur 500 patients pour comparer le Lucentis et l'Avastin dans le traitement de la DMLA dite humide », mais les premiers résultats ne seront rendus publics qu'au printemps 2013.

Rappelons que dans un communiqué du 30 juillet dernier, la Direction Générale de la Santé (DGS) a demandé aux Agences Régionales de Santé (ARS) d'interdire l'utilisation de l'Avastin, médicament le moins cher dans la cadre du traitement de la DMLA mais utilisé hors AMM. Un rappel qui a provoqué la colère des ophtalmologistes hospitaliers car la différence de prix avec le Lucentis est importante : une trentaine d'euros pour le premier contre 800 à 1 200 euros par injection mensuelle pour le second.