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L'UFC-Que Choisir demande la régulation de la distribution optique par la généralisation des réseaux de soins

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Après les attaques de Marc Simoncini (Sensee.com), l'UFC-Que Choisir revient à la charge et publie ce 23 avril une étude de 30 pages qui passe au crible « le marché juteux de la distribution optique ». Selon l'association de consommateurs, les opticiens « s'assurent une marge brute à hauteur de 275€ par paire de lunettes, soit un taux de marge de 233% qui atteint même 317% en moyenne sur les verres. 70% du prix de vente hors taxes d'une paire de lunettes servent à rémunérer les opticiens ».

Cette marge « exorbitante finance d'abord des frais fixes trop élevés » et s'explique, selon l'UFC-Que Choisir, par le nombre croissant de magasins d'optiques, porté par l'augmentation du nombre de diplômés qui sortent chaque année des écoles. « En effet, à cause d'une augmentation du nombre de points de vente (+ 47 % depuis 2000) sans commune mesure avec les besoins médicaux de la population, chaque magasin ne vend plus aujourd'hui que 2,8 paires de lunettes par jour », écrit l'association. Ainsi selon ses calculs, les frais fixes de fonctionnement absorbent 139€ par paire vendue, quand le marketing en représente 60€, le coût en main-d'oeuvre de la prestation de vente 48€ et la marge nette 28€

L'étude précise que les Français, « confrontés à des prix moyens de 290€ pour une paire équipée de verres unifocaux, et 589 € pour des verres progressifs, dépensent près de 4,7 milliards d'euros par an pour leurs lunettes. Des dépenses qui sont absorbées à 94% par le porteur lui-même, 44% directement et 50% à travers sa complémentaire santé ». Un niveau de reste à charge qui contraindrait 2,3 millions de Français à renoncer à se soigner.

L'UFC-Que choisir insiste également sur « une structure de marché qui se traduit, pour le consommateur, par un budget optique 50 % supérieur à la moyenne des grands pays européens. Des dépenses qui ne se retrouvent pas dans la qualité de service, puisque les Français sont les moins satisfaits des Européens concernant la distribution de produits d'optique ».

En conclusion pour l'association, « la distribution de l'optique souffre d'un déficit de régulation » et les réseaux de soins seraient la solution. « Dans ces conditions, les consommateurs peuvent être bénéficiaires du développement des réseaux de soins des complémentaires santé, qui permettent une régulation des tarifs, à la baisse. Au-delà de tarifs négociés, le consommateur peut bénéficier de remboursements majorés, pour réduire son reste à charge, et d'un contrôle de la qualité de service des opticiens ».

Pour voir l'étude dans son intégralité cliquez ici.

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