En octobre 2011, une étude montrait un lien entre la prise d'aspirine et le développement de la DMLA, en concluant qu'une prise régulière d'aspirine augmentait le risque de contracter la forme humide de la maladie. Une nouvelle étude, parue dans la dernière édition du Journal of the American Medical Association et récemment menée par une équipe de l'Université de Sydney, confirme ces résultats.

Un risque multiplié par trois

L'équipe australienne du Dr Gerald Liew a suivi pendant 15 ans un panel de 2 389 sujets, dont 257 consommaient régulièrement de l'aspirine. Les participants ne prenant pas d'aspirine ont présenté une incidence cumulative de DMLA humide de 0,8 % à cinq ans, 1,6 % à dix ans et 3,7 % à quinze ans. Chez les consommateurs réguliers d'aspirine (au moins une prise par semaine), l'incidence cumulative était de 1,9 % à cinq ans, 7 % à dix ans et 9,3 % à quinze ans. Les prises régulières et prolongée d'aspirine triplent ainsi le risque de développer la DMLA humide. Des recherches plus approfondies sur le lien de cause à effet sont en cours.

Rappelons que ce risque est encore multiplié par quatre si le sujet est fumeur et par deux s'il souffre d'obésité.