Si jusque-là le vieillissement était le principal facteur expliquant le développement de DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l'âge), une équipe de scientifiques vient de découvrir 7 nouveaux gènes associés à la maladie oculaire. Publiés le 3 mars dans Nature Genetics, les résultats rassemblent les données de 18 groupes de recherches du monde entier. En tout, plus de 17 000 individus atteints de DMLA ont été comparées aux données de plus de 60 000 personnes saines.

Comme avec d'autres maladies courantes, le risque pour un individu de développer une DMLA est déterminé par plusieurs gènes. Depuis 2005, 19 régions du génome humain ont été identifiées. « Elles impliquent une variété de fonctions biologiques, y compris la régulation du système immunitaire inné, l'entretien de la structure cellulaire, la croissance et la perméabilité des vaisseaux sanguins, le métabolisme lipidique et l'athérosclérose », précisent les conclusions de l'étude. « L'identification de tels marqueurs sera très importante prochainement dans l'application à la médecine prédictive et personnalisée », conclut le Professeur José-Alain Sahel, directeur de l'Institut de la vision.

Les rayons X, un nouvel espoir dans le traitement de la DMLA humide ?

Les rayons X pourraient représenter un nouvel espoir pour les patients souffrant de DMLA dans sa forme humide. Selon Euronews, un essai mené à l‘échelle européenne, par des scientifiques et des chirurgiens ophtalmologues issus de 21 centres de recherches, auraient présenté des résultats déjà encourageants. Tim Jackson, chirurgien ophtalmologue du Kings College London et consultant dans le cadre de cette étude, a expliqué à nos confrères le principe du traitement : « un robot envoie trois faisceaux dans l'oeil qui atteignent la partie endommagée au niveau de la macula. L'objectif des rayons est de stopper l‘écoulement de tous les vaisseaux sanguins et d'essayer d‘éliminer cette maladie plutôt que de la contenir comme les injections le font. Les rayons touchent les lésions actives où les vaisseaux se développent très fortement, et ils empêchent les cellules de proliférer ». La technique permettrait de traiter de toutes petites lésions, ce qui la rend plus efficace. Cependant, certains scientifiques mettent en garde contre les effets indésirables d'une exposition aux rayons X à long terme.