Le magazine Marianne a mené une enquête « sur 28 produits et services courants » afin de mettre en lumière les « disproportions flagrantes qui existent entre prix pratiqués et prix raisonnables ». Sans surprise, le journal revient sur les coûts en optique, jugeant « les marges excessives » et les « pratiques tarifaires injustifiées »...
« Vendre des binocles, ça rapporte ! »
Reprenant un récent sondage OpinionWay passé un peu inaperçu dans la presse, l'hebdomadaire rappelle que « 66% des Français (...) attribuent leurs difficultés de pouvoir d'achat non pas aux taxes, mais aux prix trop élevés ». Le prétexte est tout trouvé pour le journal qui « dénonce la déconnexion de certains prix, de toute réalité économique ». De l'alimentation aux loisirs, en passant par le logement, les journalistes de Marianne ont débusqué « le prix le plus juste, en cherchant à savoir si la marge va au bon endroit -vers les créateurs et les producteurs- ou s'évanouit dans les poches des intermédiaires gloutons et des distributeurs rapaces (...) ».
En optique, estiment les auteurs du dossier, la réalité est « bien plus prosaïque : vendre des binocles, ça rapporte ! ». A l'appui de leur démonstration, on retrouve le fameux rapport de la Cour des comptes (lire notre news ici) et la non moins fameuse enquête de l'UFC-Que choisir (lire notre news ici).
Résultat : les marges des opticiens sont jugées « ultraconfortables », avec « un panier moyen en France plus de deux fois supérieur à la moyenne des pays voisins ». L'explication avancée par le journal tient au fait que « l'optique est un produit d'appel des mutuelles santé » et que « les enseignes s'arrangent toujours pour aligner la facture sur le plafond de remboursement auquel le client a droit ».
Un taux de marge à 120% est un « chiffre fort raisonnable »
Rappelant les conclusions de l'UFC-Que choisir, Marianne indique également qu'un opticien dégage « une marge brute de 120% sur une monture de créateur et une de 236% sur une monture sans-marque ». En retenant comme taux de marge « le chiffre fort raisonnable de 120% », nos fins limiers déterminent que « le prix d'une paire sans-marque à verres progressifs plonge. La monture vaut 35 euros et non 53, les verres 215 et non 396. » Au final, le prix d'un équipement optique atteint 449 euros HT alors que selon Marianne, le « juste prix » se situe plutôt autour de 250 euros HT.
Sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, Marc Simoncini n'a pas manqué de profiter de l'occasion pour rappeler son point de vue :
Les réactions de nos Acuinautes ne se sont pas faites attendre non plus:
